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SOLENNITE du CORPS et du SANG du SEIGNEUR

De l’Incarnation à la Crucifixion, l’offrande du Christ nous rejoint jusqu’au plus noir de la nuit de notre péché, jusqu’au plus loin du drame de notre humanité..

Nu et sans défense,

Dieu se livre, entre nos mains….

Sous le signe du PAIN et du VIN se cache le mystère inconcevable que nul n’aurait pu imaginer :

le Christ, Fils Unique de notre Dieu, incarné dans notre chair,

se donne à manger et à boire en son Corps et en son Sang.

Son Corps partagé, son Corps donné… est le testament d’amour que le Seigneur remet à ses amis, prémices de l’Eglise, son Epouse, qui naîtra de son côté ouvert sur la Croix…

En ce repas d’adieu, au seuil de la fuite qui va les disperser,

le Christ devient chair de leur chair, sang de leur sang…

leur chair devient la Chair du Seigneur, tandis que son Sang coule dans leurs veines…

Mystère incomparable… inouï… que sa victoire sur les puissances de la mort fera éclater de toutes parts, en ouvrant à tous, aujourd’hui et pour toujours les torrents infinis de l’Amour …

Mystère qui, ce soir, demeure totalement voilé aux yeux des apôtres.. si loin, de pouvoir comprendre

le trésor inconcevable qui leur est partagé…

« Ceci est mon Corps livré pour vous ! Prenez, mangez !

Ceci est mon Sang versé pour la multitude ! Prenez et buvez ! Faites ceci en mémoire de moi… »

« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon Sang répandu pour vous… »

Cf. Mt. 26,26-27. Mc 14,22-25. Lc 22, 15-20. 1Co.11, 23-26.

Dans ce sacrement de l’Amour, mystère de total enfouissement, chacun assimile en vérité, la Chair et le Sang de Dieu, et devient par grâce, « amour » jusque dans sa substance la plus charnelle.

Par son Eucharistie, Jésus est réellement présent au milieu de nous comme Il nous l’a promis,

en son Corps vivant, ressuscité…

Aujourd’hui et jusqu’à la fin du monde..

L’ineffable s’ouvre devant nous, sur un abîme sans fond… qui ne peut exhaler d’autre parfum que celui d’un chant de silence et d’adoration !

L’homme déchu par le péché, que symbolise Judas, accaparant pour lui-même le don offert, comprend-t-il que tout ce qu’il retient, ne peut enfanter que la mort ?

Jésus est le bon Berger, cherchant la brebis perdue jusqu’au plus loin de son égarement, nous découvre l’immense vulnérabilité de notre Dieu face à la liberté de sa créature, et l’abîme d’Amour et de Miséricorde qu’est le cœur de notre Dieu.

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