Voici donc, que s’avance l’HEURE
l’Heure de l’ultime combat de la lumière et des ténèbres. cf. Jn. 1, 5. l’Heure pour laquelle le Christ est venu, l’Heure de l’holocauste de communion où Celui que nous recevons est Celui-là même qui est immolé…
L’icône, en échappant à la prison du temps et de l’espace, anticipe l’HEURE,
qui, tout au long de l’Ecriture, au-delà de sa seule signification chronologique, marque les étapes décisives du dessein de Dieu sur l’humanité.
Déjà, l’heure de la « visite de Dieu » s’est ouverte sans bruit avec l’immersion du Christ au cœur de notre monde, en sa naissance, inconnue de tous, au plus petit des clans de Juda : Bethléem-Ephrata
... Là voilà qui, lentement, se prépare, sourde et grandit dans le secret de ces trente ans de vie cachée dans le silence de Nazareth...un village de Galilée, d’où il ne « peut sortir rien de bon... »
A Cana, pas encore manifestée, l’HEURE de la réalisation de la Promesse...
se découvre.... comme sur le seuil... comme.... sur le point d’éclore. HEURE de l’annonce du Royaume... Jésus, ici, l’appelle « mon heure » tant est sienne cette volonté divine qui, seule, oriente sa vie..., Ici, comme chaque jour, il ne peut être tendu que vers son accomplissement... qui n’est autre que l’HEURE de la Croix, l’HEURE de l’espérance déjà annoncée par Osée.... « Venez, retournons vers le Seigneur. C'est lui qui a déchiré et c'est lui qui nous guérira, il a frappé et il pansera nos plaies. Au bout de deux jours, il nous aura rendu la vie, au troisième jour, il nous aura relevés et nous vivrons en sa présence. »...6, 1-2...
L’HEURE du passage au troisième jour, de la mort à la Vie... tel Jonas, trois jours et trois nuits, dans les entrailles du poisson... priant le Seigneur son Dieu :
« Des entrailles du poisson, il pria le Seigneur, son Dieu. Il dit:
Du sein du shéol, j'ai appelé, tu as entendu ma voix.
Tu m'avais jeté dans les profondeurs, au cœur de la mer,
et le flot m'environnait.
Toutes tes vagues et tes lames ont passé sur moi.
Et moi, je disais : Je suis rejeté de devant tes yeux...
Les eaux m'avaient environné jusqu'à la gorge, l'abîme me cernait. L'algue était enroulée autour de ma tête.
A la racine des montagnes j'étais descendu, en un pays
dont les verrous étaient tirés sur moi pour toujours.
Mais de la fosse tu as fait remonter ma vie, Seigneur, mon Dieu. »
Jonas 2, 3-7
l’HEURE du don suprême de l’Amour et de la victoire sur toutes les puissances ténébreuses qui défigurent l’image divine sur le visage des hommes... L’HEURE de la VIE ! L’HEURE de notre relèvement !
L’HEURE de la BENEDICTION de Dieu sur notre humanité déchue...
Tel un arc bandé tendu vers sa cible, toute sa vie, est comme « suspendue » à cette HEURE...