LA SAINTE FAMILLE

… Descends-vite, il nous faut aujourd’hui… demeurer chez toi…

Ne crains pas… arrête-toi… pour te tenir en notre présence…

Ne crains pas… voici que nous frappons à ta porte… si tu ouvres… chez toi…

nous entrerons...

.... nous…l’humble famille de Nazareth.

Comme toutes les familles de la terre, unique est notre histoire… pourtant, c’est avec notre quotidien si semblable au vôtre, marqué du dessein de Dieu pour tous les hommes, que nous venons à votre rencontre,…

à ta rencontre…

Si tu le veux, laisse-toi rejoindre sur ta route… Secrètement alors, elle s’éclairera de la mystérieuse Présence du regard du Dieu de miséricorde.

Oui, Dieu a tant aimé le monde… qu’il a donné l’Unique de son cœur… Et le Verbe, Fils de Dieu et Dieu lui-même, s’est fait chair, semence cachée au corps d’une femme, fécondée par la seule Puissance divine au murmure de son « fiat » : « Je suis la servante du Seigneur… »

Ombrée par l’Esprit, dans le parfait acquiescement du Fils, Marie est là, toute offerte à l’œuvre d’amour du Père, pour qu’en elle, se lève le commencement de notre salut, l’aurore des temps nouveaux.

Marie tient en ses mains, le Corps très pur de son Seigneur, tissé de sa propre chair, lui, l’Immortelle Vie... De ses lèvres toutes affinées, purifiées, ajustées à la seule louange du Dieu trois fois Saint, déborde un chant de stupeur émerveillée :

Comment te porterai-je, Toi, qui né d’un Père sans mère, as été enfanté d’une mère sans père ?

Comment te nommerai-je, Toi, mon Créateur et mon Dieu, qui as établi ta demeure en moi en devenant mon Fils, mon Tout-Petit ?

Comment te garderai-je, toi, qui n’as pas brûlé du feu de ta divinité, la créature en qui tu t’es incarné ?

Qui es-tu, Toi, mon Maître qui t’es anéanti toi-même, « prenant la condition d’esclave et te faisant semblable aux hommes, obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix ? »

Qui es-tu, Toi, mon Bien-Aimé qui entres dans ton jardin pour en goûter les fruits délicieux ?

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