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« Voici les origines de Jésus-Christ… » 17 décembre : aujourd’hui, l’Avent bascule.


Jusqu'ici la liturgie nous éveillait à l’attente eschatologique. « Voici qu’il vient, le Désiré des nations », clamait l’un des invitatoires proposés pour le premier dimanche de l’Avent. Les prophètes nous égrainaient le chapelet des infidélités de l’humanité – les nôtres ! – et les appels à la vigilance et au repentir repris par Jean le Baptiste : « Préparez les chemins du Seigneur », et par Jésus lui-même : « Le Jour du Seigneur viendra comme un voleur, quand les gens se diront : Quelle paix, quelle tranquillité ! »

Et les coeurs des fidèles criaient en écho à l’appel des premiers chrétiens : « Maranatha, viens, Seigneur Jésus ! »

Mais aujourd’hui, oui, aujourd’hui tout bascule : toute l’Ecriture va être relue en orientant nos regards vers Celui qui est déjà venu, Celui dont nous ferons mémorial dans une semaine ; mémorial, pas un pieux souvenir de sa naissance il y a plus de deux millénaires, car c’est vers l’avenir que l’Eglise nous oriente, enracinée qu’elle est dans toute la fidélité de son Dieu dès l’origine et bien ancrée dans son aujourd’hui :

« Au commencement était le Verbe, Et le Verbe était tourné vers Dieu, Et le Verbe était Dieu. »

« Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ : Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par l’action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier en secret. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, c’est à dire : Dieu avec nous. Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. » Matthieu 1

Et je sens le désir profond de relire cette généalogie que l’Eglise nous propose aujourd’hui, de la relire en compagnie de Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ, mais aussi l’ami de l’Epoux, le Dieu d’Israël, Epoux de notre humanité misérable et splendide.

Heureux es-tu, Joseph, fils de David, heureux es-tu, ami de l’Epoux, car le Seigneur, le Dieu d’Israël, t’a confié la garde de l’Epouse, la Vierge Fille de Sion, celle qui, aimée d’un amour éternel, a été destinée à devenir la Mère du Fils de Dieu fait homme à cause de l’amour éternel dont Dieu aime notre humanité.

Heureux, oui, car devant l’incompréhensible qui arrivait à Marie, devant ce Mystère de Dieu que tu pressentais sans le concevoir, tu as reçu la révélation de cet Enfant qui résume en Lui toute l’attente d‘Israël et tout l’avenir du monde : Ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus, nom qui signifie « Le Seigneur sauve ». Car le Seigneur a visité on peuple et la terre vierge est désormais l’épouse du Très-Haut.

« Crie de joie, stérile, toi qui n'as pas enfanté ; pousse des cris de joie, des clameurs, toi qui n'as pas connu les douleurs. Car plus nombreux sont les fils de l’abandonnée que les fils de l'épouse, dit le Seigneur. Oui, comme une femme délaissée dont l’âme est désolée, le Seigneur te rappelle. Répudie-t-on la femme de sa jeunesse ? dit ton Dieu. Un court instant je t'avais délaissée, mais ému d'une immense pitié, je vais t'unir à moi. Un instant je t'avais caché ma face, mais dans un amour éternel, j'ai pitié de toi, dit ton rédempteur

Comme au temps de Noé, quand j'ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre, je jure de même de ne plus m'irriter contre toi. Car les montagnes peuvent s’ébranler et les collines chanceler, mon amour ne s'écartera pas de toi, mon alliance de paix ne chancellera pas, dit le Seigneur qui a pitié de toi. » Isaïe 54

Car le Seigneur a tant aimé notre terre qu’il a fait germer en elle Jésus, fruit de Marie et don du ciel…

Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham :

Souviens-toi, Joseph, toi qui médites la Loi du Seigneur jour et nuit, souviens-toi d’Abraham, notre père, le père de ton peuple et père de tous ceux qui croient au Dieu unique, le Très-Haut. Ce Dieu, Abraham l’a rencontré en accueillant les Trois ; il Lui offrit le sacrifice par les mains de Melkisédek, le grand prêtre, le mystérieux roi de Salem. Melkisédek qui transmettra son sacerdoce unique à l’Enfant qui va naître de Marie entre tes mains.

« Quand Abram revint après avoir battu ses ennemis, Melchisédech, roi de Salem, apporta du pain et du vin ; il était prêtre du Dieu Très-Haut. Il prononça cette bénédiction : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut qui créa ciel et terre, et béni soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains. Et Abram lui donna la dîme de tout. Gen.14

Le Seigneur l'a juré dans un serment irrévocable : « Tu es prêtre à jamais selon l'ordre du roi Melkisédek. » Ps.109

Au Christ, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, Fils éternel et prêtre de l’alliance nouvelle, soit la louange pour les siècles.

« Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères… »

…ses frères dont Joseph, le premier-né de Rachel la bien-aimée.

Souviens-toi, Joseph, fils de David, de ce premier Joseph dont tu portes le nom. Jacob aimait Joseph, mais ses frères le jalousaient. Alors le préféré fut vendu comme esclave. Qui comprendra les décrets incompréhensibles du Seigneur ? Joseph fut vendu par les siens pour sauver les siens de la faim de pain. L’Enfant que ton amour abritera sera vendu par les siens pour sauver les siens, et les étrangers, de la grande faim de Dieu… Joseph fut surnommé ‘le juste’ ; l’Enfant confié à ton amour sera, lui, le Juste par excellence. Joseph, fils de David, pour avoir scruté la Loi du Seigneur jour et nuit, tu le sais : le Messie que tu attends de toute la force de ton espérance sera le Fils de David.

Mais tu sais qu’il y a cet autre Messie, le mystérieux ‘Messie fils de Joseph’ dont parle l’une des traditions d’Israël, souffrant et mourant pour son peuple : « Pendant que les onze étaient occupés à vendre leur frère, Dieu s’employait à créer la lumière du Messie Fils de Joseph, précurseur du Messie fils de David » disent des Sages d’Israël… Et si l’Enfant qui va naître entre tes mains réunissait en lui les deux ?

« Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar. »

Thamar est la première femme qui entre dans la généalogie sacrée. Tamar la Douce – son nom désigne le fruit du palmier-dattier – mais aussi Tamar la Haute-élevée, dressée, qui est une autre signification de son nom. Etait-elle étrangère à Israël ? La Bible n’en dit rien, mais la tradition le suppose. Quoi qu’il en soit, les deux fils de Juda auxquels elle fut donnée successivement en mariage l’étaient à demi, tout comme le troisième auquel elle était destinée, selon la loi israélite du lévirat ; ils l’étaient car ils avaient pour mère une cananéenne. Ses deux maris n’ont pas donné d’enfant à Thamar. Alors, pour donner à son premier mari une descendance légale, elle risque son honneur et sa vie en s’offrant à son beau-père Juda qui la prend pour une prostituée et se laisse tenter. La ruse de Thamar a réussi, et Juda reconnaît : « Elle est plus juste que moi ! » Plus juste aussi, bien qu‘on ne le dise pas, que son second mari qui, lui, a refusé la postérité à son frère défunt ! Sois bénie, Thamar, pour ton audace ! Grande est ta récompense : tu deviendras l’ancêtre du Christ et ton souvenir, comme celui de la femme qui oignit Jésus avant sa Passion, sera répété de génération à génération.

« Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naasson, Naasson engendra Salmon, Salmon engendra Booz, de Rahab, Booz engendra Jobed, de Ruth, … »

Et voici deux autres femmes, deux étrangères : Rahab la païenne et Ruth, la Moabite. Rahab, la prostituée de Jéricho : oh, ne pensons pas que c’est n’importe quelle femme légère ! Elle est une hiérodule, une prostituée sacrée. Vouée corps et âme, consacrée pourrait-on dire, à une divinité païenne. Presque une prêtresse… Et pourtant, c’est elle et elle seule dans Jéricho, qui reconnaît la supériorité du Dieu d’Israël à toutes les autres divinités ! Et elle sauve, elle aussi au risque de sa vie, les émissaires de Josué. C’est en épousant l’un des conquérants israélites qu’elle va entrer dans le peuple qui, lui, est consacré tout entier au Dieu unique, ce Dieu qu’elle avait reconnu pour sien. Et par là, elle va devenir elle aussi l’ancêtre du Christ Sauveur…

« Vous étiez sans Christ, exclus de la cité d'Israël, étrangers aux alliances de la Promesse, n'ayant ni espérance ni Dieu en ce monde ! Or voici qu'à présent, dans le Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches, grâce au sang du Christ. » Eph.2

« Ce Mystère n'avait pas é té communiqué aux hommes des temps passés comme il vient d'être révélé maintenant à ses saints apôtres et prophètes, dans l'Esprit : les païens sont admis au même héritage, membres du même Corps, bénéficiaires de la même Promesse, dans le Christ Jésus. » Eph.3

« Admis au même héritage, bénéficiaires de la même Promesse… » : Ce petit mot « même » change tout : vous n’avez pas supplanté, remplacé le peuple héritier, le peuple de la promesse ! Vous lui avez été associés, par pure grâce ! Greffés, oliviers sauvages, sur l’olivier franc, précisera Paul dans l’épître au Romains…

Ensuite nous rencontrons Ruth la Moabite, Ruth la fidèle : « Ton peuple sera mon peuple, ton Dieu sera mon Dieu. » Pour l’amour de Naomi, sa belle mère, elle quitte son peuple, son pays, comme jadis Abraham, et part vers l’inconnu. Elle est pourtant issue de ce peuple dont la Loi dit qu’il n’entrera pas dans le peuple d’Israël… Et Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité : Ruth deviendra l’aïeule du roi David.

Il est émouvant de se rappeler que le Livre de Ruth est lu à la synagogue lors de la fête de Shavouoth, la Pentecôte, fête qui commémore le don de la Loi sur le Sinaï. Ruth figure toutes les nations qui, aux temps messianiques, viendront à Jérusalem adorer le vrai Dieu. Ces temps messianiques qui sont déjà inaugurés avec Jésus, « Fils de David », fils de Jessé, fils d’Obed c’est-à-dire « serviteur » (du Seigneur, bien sûr !), que Ruth la Moabite enfanta de Booz…

Donc, « Booz engendra Obed, Obed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David. »

Souviens-toi, Joseph, de David ton ancêtre : David qui peut se traduire aussi « le Bien-Aimé », David qui reçoit la promesse : « Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais. » 2 Sam. 7,16

Et pourtant, David a failli. L’esprit est ardent, mais la chair est faible. Pour l’amour d’une femme, ou peut-être même pour un caprice… David est devenu adultère, et pour cacher son adultère, assassin par les guerriers ennemis interposés… Le Bien-aimé de Dieu a préféré l’amour d’une femme à l’amour du Seigneur, à l’amour de la Loi, à l’amour de son prochain…

« Pourquoi as-tu méprisé le Seigneur et fait ce qui lui déplaît ? Tu as frappé par l'épée Urie le Hittite, sa femme tu l'as prise pour ta femme, lui tu l'as fait périr par l'épée des Ammonites. David dit à Nathan : J'ai péché contre le Seigneur ! Alors Nathan dit à David : Le Seigneur pardonne ta faute, tu ne mourras pas. Mais l'enfant qui t'est né mourra. » 2 Sam. 12

Et David, pardonné, a pu de nouveau chanter les louanges de son Dieu : « Mon coeur est prêt, mon Dieu, Mon coeur est prêt, Je veux chanter, jouer des hymnes… » Ps 57…

« David engendra Salomon de la femme d’Urie. »

Femme d’Urie, Batsheva, c'est-à-dire « fille du serment ». Car « Le Seigneur l’a juré à David » : « Ta dynastie sans fin subsistera », et « c’est ton fils qui me bâtira un temple ». Mais si Salomon bâtira le temple de pierres à Jérusalem pour son peuple, Jésus le Messie, « fils de David » offrira à l’humanité toute entière le « temple de son corps », l‘Eglise.

« Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Achaz. »

Souviens-toi, Joseph, toi qui gardes sans cesse la Loi de ton Dieu dans ton coeur : le peuple est malade d’infidélité ; la guerre et la ruine menacent ; et au lieu de crier vers son Dieu, on se tourne vers un roi étranger pour implorer le secours ! « Demande un signe », suggère le prophète ; mais le roi, craintif et misérable, n’ose pas… Pourtant le salut est là, promis par le Seigneur, le salut pour l’aujourd’hui d’Israël, le salut à jamais pour toutes les nations :

« Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la jeune fille est enceinte, elle va enfanter un fils qu’elle appellera Emmanuel. » Is 7

« La jeune fille », la « almah » dit Isaïe. Or « Almah » est un mot rare dans la Bible ; au singulier, il n’y existe que quatre fois. Et voici l’explication que donne une érudite juive contemporaine (Mme Colette Kessler) :

  • Il désigne tout d’abord Rebecca, une seule fois : lorsque le serviteur d’Abraham comprend que c’est elle la femme que Dieu destine à Isaac et qu’il la demande à son père.

  • Ensuite, c’est Myriam, la soeur de Moïse, au moment précis où elle va chercher sa mère comme nourrice pour celui-ci.

  • La troisième fois, il apparaît au livre des Proverbes, dans un passage difficile à interpréter, où il est question de « chemin de l’homme vers la jeune femme », peut-être en pensant à « l’aide semblable à lui » que Dieu donne à l’homme au moment de la création…

  • Le quatrième enfin est le texte d’Isaïe.

Et les différents commentateurs juifs de déduire que ce mot exprime, soit une pureté toute particulière, soit une dignité princière, une jeune fille habitée par la Présence divine, et qui intervint dans l’histoire du salut à un moment crucial, pour permettre au plan de Dieu de continuer à se réaliser…

De l’article « Et voici : la ‘almah sera enceinte », Article publié par la revue La réforme de 1995, repris par la revue Sens

Et ce fils dont parle le prophète, au-delà du roi juste que sera Ezéchias fils d’Achaz, sera Jésus, cet enfant qui te sera confié, Joseph, lui, la source où nous puiserons l’eau du salut, lui par qui Dieu fera « les prodiges que toute la terre connaît » notre frère et notre Dieu pour l’éternité.

« Achaz engendra Ezéchias, Ezéchias engendra Manassé, Manassé engendra Amon, Amon engendra Josias, Josias engendra Jéchonias et ses frères ; ce fut alors la déportation à Babylone. »

Souviens-toi Joseph ! Souviens-toi de la détresse de ton peuple : « Mon peuple est malade d’infidélité », clame le prophète douloureusement, et le Seigneur semble ne plus écouter ses cris. Et pourtant, au plus profond de la misère, un espoir surgit : Non, Il n’a pas délaissé son peuple ! Il l’a châtié comme un père qui veut détourner son fils de la route du mal, mais son amour est là, qui guette le moindre signe de repentir pour pardonner. Et la déportation à Babylone aura une fin.

« Après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, »

Te souviens-tu, Joseph ?

Au peuple blessé, douloureux de ce long exil, au peuple qui a besoin de réapprendre lentement la fidélité, au peuple qui ne sait presque plus aimer son Dieu et lui faire confiance, et qui pourtant, au coeur d’un petit reste bien pauvre et désemparé, est toujours là, prêt à reprendre les chemins de l’alliance. A ce peuple le Seigneur avait jadis promis un Germe juste : avec lui, le Temple, signe de la Présence de son Dieu, sera rebâti ; avec lui, doucement, on réapprendra la confiance…

« Voici que je vais susciter mon serviteur "Germe". J’écarterai l'iniquité de ce pays, en un seul jour. (…) Qu'es-tu, grande montagne ? Devant Zorobabel, deviens une plaine !

Les mains de Zorobabel ont fondé ce Temple : ses mains l'achèveront. » Za. 3 et 4

Et de nouveau on pourra chanter :

« Le Seigneur rebâtira Jérusalem, Il rassemble les déportés d’Israël… Le Seigneur élève les humbles… Le Seigneur se plaît avec ceux qui le craignent, Avec ceux qui espèrent son amour ! » Ps. 146

Ceux qui attendent tout de Lui, comme toi, Joseph. Les petits, ceux que l’on ne remarque pas… oui, le Seigneur choisit de préférence ce qui est petit, humble, caché, pour manifester son amour au monde :

« Et toi, Bethléem Ephrata, le moindre des clans de Juda, c'est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël ; ses origines remontent au temps jadis, aux jours antiques. Le Seigneur les abandonnera jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter. Alors le reste de ses frères reviendra vers les enfants d'Israël. Il sera grand jusqu'aux extrémités de la terre, et lui-même sera Paix ! » Mi 5

« Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Eliakim, Eliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akhim, Akhim engendra Elioud, Elioud engendra Eléazar, Eléazar engendra Matthan, Matthan engendra Jacob, Jacob engendra Joseph… »

Oui, toi, Joseph, fils de David, heureux es-tu, ami de l’Epoux, du Saint d’Israël, car c’est à toi que Dieu a confié cet enfant que le monde attend depuis des siècles :

« Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ. »

Et voici la dernière femme de la généalogie : MARIE. Après trois étrangères et une épouse d’étranger, voici une authentique Fille de Sion, à la charnière des deux Alliances. Et – cette fois, c’est l’évangéliste Luc qui le suggère – elle est, comme sa cousine Elisabeth, de la race sacerdotale.

Par elle, le Fils du Très-Haut, cet Enfant qui vient pour restaurer à jamais la création blessée par le péché, et rendre au Père l’amour des hommes... cet Enfant, auquel toi, Joseph, tu donneras le nom de JESUS – Dieu sauve, car c’est lui, l’Emmanuel, par elle, Marie, sera Prêtre, comme par toi, il sera Roi.

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